En vrac sur Amazon
C’est Amazon qui arrive à faire les gros titres des médias… et pas en bien :
- Amazon destroying millions of items of unsold stock in one of its UK warehouses every year. Rien que dans un seul des 24 entrepôts, l’objectif est de détruire 130 000 objets par semaine, soit près de 7 millions d’objets par an. Pour 24 entrepôts - à condition qu’ils soient de taille équivalente et détruisent aussi des articles au même rythme — on arriverait à 162 millions d’articles détruits par an. Usbek & Rica en parle aussi : Au Royaume-Uni, Amazon détruit (au moins) 124 000 produits invendus chaque semaine ;
- « Le système Amazon » : enquête implacable sur le futur selon Jeff Bezos. Envie d’acheter le livre ? Plutôt que de passer par Amazon (ahah !), utilisez donc Place des Libraires !
- Les dessous de l’incroyable soutien du gouvernement à Amazon. En substance, sept ministres ont commandité une étude à France Stratégie et à l’Inspection générale des finances, qui arrivait à des conclusions tranchées en défaveur d’Amazon : “plus le commerce en ligne est fort dans un secteur, plus la baisse de l’emploi est marquée”. BIM. Le gouvernement empêche la publication du rapport, lequel fuite chez Contexte. D’après Challenges, Mounir Mahjoubi explique ainsi la doctrine : “Nous sommes dans un moment de transition, il est encore trop tôt pour taxer le e-commerce qui est encore en phase de développement et d’investissement et rarement rentable à la différence de la grande distribution qui est un business hyper mature et bénéficiaire. La question n’est pas de savoir si nous allons taxer le e-commerce mais quand”.
- Jeff Bezos quitte Amazon, mais peu de gens tombent dans le panneau : avec 1 300 000 employés (oui, un million trois cent mille employés !!!) et zéro syndicat, Jeff Bezos traine un paquet de casseroles, dont le fait que malgré sa position d’homme le plus riche du monde, il n’a pas payé de taxes fédérales entre 2007 et 2011. Son rapport avec l’environnement est complexe . Il considère que la conquête spatiale est son objectif N°1 mais sait bien que ses clients sont sensibles au changement climatique (Amazon reconnaît rejeter 60 millions de tonnes de CO2 par an (rapport format PDF)) et qu’à négliger le sujet, les clients vont se détourner du géant de l’e-commerce.
En vrac sur le climat
- Le climatologue Christophe Cassou est directeur de recherche au CNRS et coauteur du prochain rapport du GIEC écrit à propos du réchauffement climatique : « Il est encore possible de le limiter à des niveaux – peut-être pas à un 1,5° mais plutôt 2° – si on prend des actions immédiates, fortes, continues et cohérentes, et cela à l’échelle mondiale. »
- « Nous, élèves de la haute fonction publique, demandons à être formés à la transition écologique » demandent les élèves de l’INSP (ex-ENA), et c’est bien ! « les politiques environnementales requièrent une conscience aiguë du temps long, qui dépasse celui des échéances électorales » ;
- Dérèglement climatique : l’humanité à l’aube de retombées cataclysmiques, alerte un projet de rapport du GIEC ;
- Urgence climatique : le pays de Galles dit stop à la construction de nouvelles routes. « Pour aller vers la neutralité carbone, le gouvernement local ne veut plus encourager la création infrastructures favorables à la voiture. Une prise de position courageuse » ;
- Fascinant : un lobbyiste du pétrolier Exxon explique sans savoir qu’il est filmé comment son entreprise oeuvre pour ralentir le combat contre le réchauffement climatique. En effet, une association pro-climat (Greenpeace) l’a piégé en lui faisant croire qu’il passait un entretien d’embauche. In Video, Exxon Lobbyist Describes Efforts to Undercut Climate Action. Comme le dit en conclusion l’article, Exxon Mobil a dépensé des millions de dollars pour soutenir des groupes conservateurs qui combattent les travaux scientifiques. « il n’y a rien d’illégal à cela, nous défendons nos investissements, nous défendons nos actionnaires”, explique le lobbyiste. L’article de Greenpeace : Inside Exxon’s playbook: How America’s biggest oil company continues to oppose action on climate change ;
- Climat : le Conseil d’Etat donne neuf mois au gouvernement pour prendre des mesures supplémentaires ;
- « C’est carrément déprimant » : des fonctionnaires en charge de la lutte contre le changement climatique disent leur dépit. Rappelons qu’un récent rapport de I4CE (format PDF) listait le nombre de postes supprimés ces dernières années : 602 à Météo France, 633 au CEREMA (risques et mobilités), 78 à l’ADEME (Energie et Environnement), 919 à l’ONF (Forêts). Ces agences qui jouent un rôle essentiel dans le combat contre le changement climatique sont dans une forte réduction des effectifs alors qu’il faudrait les augmenter !