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mardi 6 octobre 2015

En vrac du mardi

Une compilation de liens qui commence à vieillir en attendant sa publication. Il n’est jamais troptard pour bien faire, voici donc de la lecture pour ceux qui sont sous une météo pluvieuse !

(Jean-Marie Delarue n’a) pas souhaité être choisi par le vice-président du Conseil d’Etat pour siéger à la nouvelle CNCTR. « La loi renseignement d’une part et la technique de saisine des données d’autre part ne me donnent pas les garanties d’un contrôle suffisant, et je ne souhaite pas par conséquent m’associer à ce dispositif », a expliqué le haut fonctionnaire. « Ce n’est pas la peine de faire des autorités, qui font suffisamment débat, si les personnes qui les composent ne sont pas indépendantes, c’est sûrement la première vertu de ces fonctions, a ajouté M. Delarue. Il faut savoir dire des choses qui ne sont pas forcément celles qui plaisent et il faut être très vigilant sur les conditions de son indépendance. »

jeudi 5 septembre 2013

Remplacer le perfectionnisme par l'optimalisme et vivre plus heureux

Trois tomates

Je suis en train de lire 3 kifs par jour le livre de Florence Servan-Schreiber. Un passage a particulièrement résonné chez moi. J'ai recopié quelques extraits ci-dessous, autant pour moi que pour mes lecteurs :

La quête de la perfection n'est pas une panacée mais une malédiction. La perfection est la cousine germaine du pessimisme. En voici les principales manifestations

  • Se sentir condamné à la victoire ou à l'échec. Il n'y a pas d'entre-deux.
  • S'obstiner, quitte à s'enliser dans les détails que l'on est seul à percevoir.
  • Dénigrer ses propres victoires
  • S'autocritiquer de manière excessive
  • S'imposer de faire toujours mieux.
  • Utiliser ses échecs comme confirmation de sa nullité.
  • Ne pas ou peu savourer ses succès.
  • Vouloir que le chemin menant à ses objectifs soit dépourvu d'obstacles.
  • Se montrer défensif face aux suggestions et remarques.

Le perfectionniste trouve ses exigences parfaitement fondées, puisqu'elles le poussent à travailler. Pense-t-il… Elles le poussent surtout à s'accabler. A force de pression et de remontrances intérieures, il n'est finalement jamais satisfait. Ni de ce qu'il a accumulé ou même réussi, ni de lui-même. (…)

Un perfectionniste se juge si sévèrement qu'il en éprouve aussi des peurs invalidantes qui le retardent ou l'empêchent d'agir dans des domaines importants de sa vie. Ses critères démesurés lui coupent tout simplement l'herbe sous le pied. Et plus quelque chose compte sur lui, plus c'est difficile. C'est la paralysie face au risque qui égratigne l'estime de soi, ce n'est pas le risque.(…)

Le perfectionnisme sous sa forme extrême est classé parmi les névroses. Excessif, il entraîne beaucoup de déceptions et de souffrances. C'est une pression abusive que l'on s'inflige au nom des exigences de la société, du système scolaire et parfois simplement pour obéir à son orgueil. (…)

Mais il existe un pendant "positif, adaptatif et sain" au perfectionnisme, que (Tal) Ben-Shahar a baptisé l'optimalisme. C'est la capacité à changer le dialogue avec soi-même. L'optimaliste est plus réaliste. Il accepte l'idée de devoir faire des choix et des compromis. Plutôt que d'édicter ce qui est digne de lui il se demande quelle est, pour lui, la meilleure vie possible. Il accepte ce que l'existence lui offre et il en tire le meilleur parti. Il définit ce "qui lui ira" plutôt que ce "qu'il doit…".

Voici ce que sait faire l'optimaliste :

  • Apprécier les demi-succès et les échecs sans gravité.
  • Changer de point de vue sans se sentir remis en cause.
  • Savourer ses victoires.
  • Analyser ses actions pour progresser.
  • Faire de son mieux.
  • Utiliser ses échecs comme information.
  • Profiter du chemin qui mène au succès et en éprouver de la fierté.
  • Considérer que les échecs font partie de la vie et en tirer des leçons.
  • Solliciter les suggestions des autres et les mettre à profit.

Tout cela mis bout à bout permet à l'optimaliste d'éprouver de la reconnaissance pour ses actions. Mais aussi, et surtout, d'accueillir ce que la vie lui offre et d'en tirer le meilleur partie sans courir sans cesse à coté de lui-même.

Ceux que cela intéresse pourront lire le livre de Florence Servan-Schreiber ou se reporter aux travaux de Tal Ben-Shahar : The pursuit of Perfect: How to stop casing perfection and start living a richer, happer life, traduit en français chez Belfond en 2010, L'apprentissage de l'imperfection.

Je me suis (en partie) reconnu dans la description du perfectionniste faite par Florence Servan-Schreiber, de même que je réalise que cette approche tend à me paralyser de plus en plus que je progresse dans ma vie. J'ai aussi retrouvé dans l'optimalisme certains approches que je mets en place pour mieux vivre et sortir de ma paralysie perfectionniste quand elle me frappe.

Et vous, le perfectionnisme vous est-il familier ? Quelles sont vos stratégies pour limiter la paralysie et le mal-être qui en découlent ? Avez-vous des lectures à recommander ? J'attends vos contributions dans les commentaires !

Mise à jour : je vous recommande tout particulièrement la lecture du commentaire de Hussein #19 qui est riche d'enseignement...

jeudi 11 avril 2013

La paralysie de la perfection

Rubik's Cube

En relisant les commentaires d'un vieux billet de blog d'un collègue, Anthony (non, je procrastine pas, je teste le Web ;-), je suis retombé sur un excellent commentaire sur le développement personnel, écrit par Florent Verschelde[1]. Anthony explique qu'il a peur de ne pas être parfait, et que bien entendu, ça le paralyse et l'empêche d'aller vite. Réponse de Florent :

si tu veux creuser la partie «paralysie» du sujet je recommanderais bien deux de mes livres de chevet: “Status Anxiety” d’Alain de Botton, et “The Gifts of Imperfection” de Brené Brown. Pour une version courte on peut aussi aller voir sur ted.com les confs “The power of vulnerability” (Brown) et “A kinder, gentler philosophy of success” (de Botton). Et puis aussi “On being wrong” (Kathryn Schulz). (…) Oh, j’ai loupé la conf la plus directement en rapport avec le sujet: “Barry Schwartz on the paradox of choice”.

Je n'ai pas eu le temps de tout voir ni tout lire, mais je vous recommande chaudement la vidéo d'Alain de Botton: A kinder, gentler philosophy of success (elle est sous-titrée en français).

Elle lance quelques idées qui font réfléchir :

  • Dans un monde où tout semble possible, si on n'a pas beaucoup de succès, c'est qu'on est un raté : l'échec est, semble-t-il, de notre faute. Mais c'est faux, car tout n'est pas possible dans ce monde.
  • L'idée (fausse) que nous vivons dans une méritocratie est source de pression pour beaucoup de gens. Ca n'est pas pour rien que dans les librairies, la moitié du rayon développement personnel soit pour "devenir riche et réussir tout ce qu'on entreprend" et l'autre moitié soit "comment retrouver confiance en soi".
  • Souvent, on choisit une carrière ou un métier à cause de la pression sociale, pour que les autres posent sur nous un regard admiratif.
  • Si on achète beaucoup de choses, ça n'est pas tant parce qu'on est devenu matérialiste, mais parce qu'on veut être admiré.
  • La prochaine fois que vous voyez un type rouler en Ferrari, ne soyez pas jaloux, c'est juste quelqu'un qui a un immense déficit d'amour :-)
  • Une petite partie de notre vie (par exemple le travail, un titre, une position, un attribut) ne suffit pas à nous définir en entier.

A la lecture du commentaire de Florent, j'ai aussi acheté ces deux livres :

Je vous tiens au courant une fois que je les ai lus !

Et vous, vous vous sentez parfois paralysés dans la vie par peur de ne pas être à la hauteur ? Quelles techniques utilisez-vous pour contourner l'obstacle ? Une lecture à proposer ?

Note

[1] Commentaire repris et édité avec l'autorisation de l'auteur.

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