Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, j’ai voulu profiter du temps libre offert par le confinement, pour suivre le cours que donne Jean-Marc Jancovici à l’École des Mines Paris Tech. 20 heures de cours qui, parce qu’on peut arrêter le prof quand on veut d’un simple clic pour mieux prendre des notes, m’ont pris au moins 30 heures pour générer 71 pages de notes manuscrites, c’est dire si c’est passionnant.

Pourquoi s’infliger un tel effort intellectuel ? Pour comprendre les problèmes énergétiques et climatiques auxquels doit faire face l’humanité. Et pour ça, Jean-Marc Jancovici est un professeur passionnant, drôle (à condition d’aimer l’humour d’ingénieur !), un véritable puis de science, qui parle d’histoire de l’humanité, de pétrole, d’histoire des sciences, d’économie, de politique avec un charisme certain, osant poser les questions qui fâchent et en y répondant avec des informations sourcées. Bref, je recommande à tout le monde qui s’intéresse aux sujets du climat et de l’énergie. Notons que le cours s’adresse à des élèves ingénieurs de haut niveau, donc ça demande une certaine culture scientifique.

Parmi les sujets abordés :

  1. L’énergie — introduction, et pourquoi elle a permis le développement économique d’une partie du monde
  2. L’énergie fossile — À quel point nos sociétés sont dépendantes des énergies fossiles, même en France
  3. Le changement climatique (partie 1) — Comment le recours aux énergies fossiles intensifie l’effet de serre et contribue à changer le climat (et c’est grave)
  4. Le changement climatique (partie 2) — Faire face à la fois à la raréfaction des énergies fossiles et le besoin de réduire les émissions de GES
  5. Les économies d’énergie — l’équation de Kaya
  6. Le nucléaire — un argumentaire pour défendre le nucléaire comme seule option permettant de négocier plus facilement le virage énergétique et climatique
  7. Les énergies renouvelables — Les nouvelles énergies renouvelables : on en parle beaucoup, mais elles ne couvrent qu’une toute petite partie des besoins et en plus ne sont pas pilotables, par opposition aux centrales à gaz, pétrole, charbon ou nucléaires.
  8. La comptabilité carbone — Il sera difficile (euphémisme) de décarboner l’énergie et donc l’économie et il faut pourtant le faire très vite (diviser par 3 les émissions de GES D’ici à 2050).

Pour suivre le cours :