janvier 2008 (32)

jeudi 31 janvier 2008

Présentation des RMLL 2008

Mont-de-Marsan, petite localité des landes (où le floc de Gascogne coule à flot et où le magret fumé pousse sur les arbres) organise les Rencontres Mondiales du Logiciel Libre, du 1er au 5 juillet 2008. J'y serai très probablement, parmi 250 conférences et 3000 personnes. Un des organisateurs nous présente l'événement :

La version MPEG-4 est téléchargeable pour ceux qui préferent éviter Flash (ou qui ne peuvent pas faire autrement). La vidéo est sous licence Art Libre.

On peut parier que malgré la gentillesse, l'enthousiasme, le sympathique bérêt basque, l'accent chantant du sud-ouest et le cul-sec final, cette vidéo aura moins de succès que celle d'Alix Cazenave. Ca devrait valider l'hypothèse comme quoi les jeunes et jolies blondes font toujours plus cliquer que les barbichus ;-) (sauf Richard Stallman, mais il est hors concours).

mercredi 30 janvier 2008

Questions à Thierry Leblond, Ministère de la Défense

A la sortie de la conférence sur la Pérennité et gouvernance des solutions libres, j'ai eu le plaisir de poser quelques questions à Thierry Leblond (Sous-Directeur Architecture Ingénierie à la DGSIC du Ministère de la Défense) sur leurs orientations en terme de messagerie :

Tristan Nitot : Qu'est ce que le ministère de la défense a annoncé aujourd'hui ?

Thierry Leblond : Nous avons expliqué la démarche du Ministère de la défense qui a eu la volonté de comprendre les communautés du logiciel libre, et de les mettre en pratique de façon concrète autour des messageries sécurisées, qui est un des des besoins majeurs du ministère de la défense, des différentes administrations, et même plus généralement des entreprises.

Nous avons évoqué également la signature par le Directeur Général des SIC, Henri Serres, de la "directive définissant les règles de la messagerie électronique" (du ministère de la défense). Cette directive s'applique à tous les projets de messagerie du ministère. En particulier, elle recommande Thunderbird comme client de messagerie et Postfix comme serveur.

TN : Qu'est-ce qu'on entend par messagerie sécurisée ?

TL : Une messagerie sécurisée, c'est ce qui permet entre autres choses de :

  1. Garantir l'acheminement des messages
  2. Gérer les priorités (les messages les plus importants doivent être acheminés et traités en premier)
  3. Permettre le chiffrement (être sûr que personne d'autre que le destinataire ne lise) et la signature (garantie de l'émetteur).
  4. Disposer d'accusés de réception signés (être sûr que le destinataire a bien reçu le message)

TN : Concrètement, ça se traduit comment dans le ministère, au niveau des projets ?

TL : Concrètement, ce sont les même organismes qui écrivent les cahiers des charges et qui élaborent la directive d'interopérabilité. Cette directive a pris 18 mois de dialogue entre les différents organismes comme l'armée de terre, l'armée de l'air, la marine, la gendarmerie et bien évidemment l'opérateur du ministère : la DIRISI. Autrement dit, les nouveaux projets en cours ou qui se déploient intègrent les recommandations de cette directive.

TN : Qu'est-ce que ça signifie en terme d'adoption de Thunderbird et Postfix au sein du ministère ?

TL : On s'oriente donc vers une généralisation de Thunderbird. Toutefois, des exceptions sont possibles pour tenir compte des usages spécifiques liés à l'interopérabilité.

TN : Et ça concerne combien de postes ?

TL : Potentiellement, plus de 200 000 postes, sans compter la gendarmerie.

TN : Vous pensez que ça peut faire tâche d'huile auprès d'autres ministères ?

TL : La directive va prochainement être publiée sur Internet, sur site du bulletin officiel des armées, comme les autres directives. En plus, dans le cadre de la DGME, nous partageons les bonnes pratiques et nous apportons nos contributions aux travaux interministériels.

French Gendarmerie announces switch to Linux on 70000 seats

Earlier today at the Solutions Linux trade show in Paris, France, the French Gendarmerie has announced that they will gradually switch to Ubuntu Linux over the next 4 years on their 70'000 seats.

The reasons are many:

  • Need for trust of the technology, and Open-Source provides it, thanks to its transparency
  • Adherence to Open Standards
  • Significant savings (license costs and administration)
  • low cost of exit (in case they want to switch to something else in the future)

The OS must be just a commodity. It has to be as transparent as possible when it comes to the desktop and should open the door to new technologies such as Web 2.0 and Software as a Service

Gendarmerie Nationale already has deployed OpenOffice.org, Firefox and Thunderbird on all 70'000 desktop machines. All recent applications must be compatible with Windows and Linux, and Web apps must be tested on IE6 and Firefox 2. Furthermore, "for security reasons, Firefox is the only browser allowed to surf on external sites", said Colonel Nicolas Géraud, vice-Director of IT at Gendarmerie Nationale.

Quatre questions au Colonel Géraud, Gendarmerie Nationale

J'ai profité de la conférence sur pour attraper au débotté le Colonel Géraud qui vient d'annoncer la migration de 70'000 postes vers Linux à la Gendarmerie Nationale.

Tristan Nitot : Colonel, qu'est-ce que vous venez d'annoncer à l'instant, en quelques mots ?

Colonel Nicolas Géraud : On vient d'annoncer le choix de Linux pour le poste de travail du gendarme. Ca concerne à terme 70 000 postes, soit la quasi-totalité de nos utilisateurs.

TN : Pourquoi avoir choisi Linux et les logiciels Libres ?

NG : En fait, il y a trois raisons :

  1. L'utilisation de standards ouverts
  2. Capacité de maîtrise et d'indépendance. On a fait le choix de maîtriser notre socle technique, pour avoir plus de souplesse et de réactivité par rapport aux évolutions de l'institution gendarmerie. En ce qui concerne l'indépendance, c'est le choix de ne pas être un client captif et fataliste, soumis aux solutions des prestataires, tant sur le plan financier que technique.
  3. La maîtrise des coûts. Comme toutes les administrations, la gendarmerie a un budget qui n'est pas extensible, alors que les besoins des utilisateur ne cessent d'augmenter. Il nous appartient de trouver des solutions innovantes pour apporter des fonctionnalités à un coût inférieur. Aujourd'hui, quand un gendarme se connecte à son poste, il utilise 15 services communs, de l'OS du poste de travail aux passerelles d'interconnexion aux autres réseaux. Sur ces 15 services, 70% sont assurés par du logiciel Libre, ce qui économise le coût de 700 000 licenses (bureautique, inventaire de parc, annuaire, SSO, messagerie, reporting, sécurité, etc.)

TN : Pourriez vous nous en dire plus sur le rapport entre les logiciels Libres et les standards ouverts, et pourquoi vous avez fait ce choix ?

NG : Pour pouvoir s'imposer sur le marché, les logiciels Libres sont en quelque sorte obligés de porter les standards ouverts. Ce qui nous intéresse dans les standards ouverts, c'est leur universalité. Ce qui a fait le succès d'Internet, c'est son aspect universel. Quand on est acteur de la sécurité intérieure, on est confronté à une mosaïque de partenariats, dont des institutions mais aussi, demain, le citoyen. On est dans un monde hétérogène. Comment fait-on pour dialoguer dans un tel monde ? On utilise les standards ouverts !

TN : Vous pouvez nous en dire plus sur les produits Mozilla et l'utilisation que vous en faites ?

NG : La gendarmerie a fait le choix de Firefox quand il était crédité de moins de 3% du marché. Il est clair qu'aujourd'hui la tendance du marché conforte nos choix. De la même manière, dans le domaine du client de messagerie, Thunderbird devient la référence au sein des administrations. On a intégré Firefox dans notre politique de sécurité, en développant ds extensions et aujourd'hui, les gendarmes ne peuvent naviguer à l'extérieur de notre intranet qu'avec Firefox.

La Gendarmerie Nationale annonce sa migration vers Linux/Ubuntu !

Diapo de la conférence Adele

En direct de la conférence Adele qui se tient dans le cadre du salon Solutions Linux :

Le Colonel Nicolas Géraud, adjoint au DSI de la Gendarmerie Nationale vient d'annoncer au public la migration progressive de tous les postes (70 000 au total) d'ici 2009 2013 vers la distribution Linux Ubuntu. Le calendrier est le suivant :

  • 2008 : 5000 à 8000 postes déployés
  • 2009-2012 : 12 à 15000 postes environ par an
  • 2013 : quasi-totalité du parc sous Linux (70 000 postes)

Les principales raisons évoquées sont les suivantes :

  • Linux est mature
  • Le modèle communautaire du développement Libre est validé
  • Respect des standards qui permettent l'interopérabilité
  • Confiance dans la technologie, grâce à sa transparence.
  • Baisse des coûts (économies de l'ordre de 20% sur l'ensemble du système d'information), grâce à une économie récurrente de plus de 700 000 licences.

L'OS doit être "une commodité" la plus transparente possible qui banalise le poste de travail et ouvre sur les nouvelles technologies (Web 2.0, SaaS...)

Les représentants du Ministère de la Défense lors de l'annonce

Un appel à contribution de Candidats.fr

Candidats.fr, une initiative de l'APRIL, vise à sensibiliser les politiques à la problématique des logiciels Libres. Comme les maires et les conseillers généraux sont actuellement en campagne, c'est le moment idéal pour leur demander de s'engager auprès du logiciel Libre.

Interview ultra-rapide d'Alix Cazenave (qui connaît bien le problème), en marge du salon Solutions Linux 2008 :

Cette vidéo, hébergée par YouTube (donc utilisant le plugin propriétaire Flash), est aussi disponible au format MPEG4 via http ou ftp (dès que les administrateurs de l'APINC (gloire à eux !) voudront bien faire le nécessaire ;-)

J'envisage de faire une version avec le codec Libre Ogg Theora dès que j'aurais un peu plus de temps...

lundi 28 janvier 2008

En vrac

Essai de l'eeePC d'Asus

L'ami Thierry Stoehr vient de s'offrir un ultraportable ASUS eeePC, petite machine de moins d'un kilo et qui est équipée de logiciels Libres (distribution Xandros, avec KDE, OpenOffice.org, Pidgin, Firefox et Thunderbird). Je n'ai pas résisté à mettre à l'épreuve les nerfs de mes lecteurs en réalisant ma toute première video, que voici (inspirée par celle de Gonzague) :

Je suis parfaitement conscient des problèmes de formats que pose la vidéo, donc en plus de la version Flash ci-dessus, voici le test de l'ASUS eeePC au format Mpeg4, qui fait tout de même 92Mo. Coté format, c'est tout ce que je sais faire pour l'instant, mais les suggestions pour transformer un .m4v en Ogg Theora sur Mac OS X sont les bienvenues, du moment que ça ne m'oblige pas à passer un doctorat en ligne de commande option shell script récursif !

Mise à jour : on notera le cafouillage du lancement par SFR...

vendredi 25 janvier 2008

Compatibilité et IE8 : le point

Microsoft a publié il y a quelques jours un article sur l'IE blog intitulé Compatibility and IE8, alors qu'A List Apart publiait un article d'un des membres du Web Standards Project intitulé Beyond Doctype.

L'idée est la suivante : les navigateurs doivent pouvoir afficher les anciennes pages qui n'ont pas été conçues pour des navigateurs modernes respectueux des standards, tout en étant compatible avec les nouvelles pages, qui tirent parti des standards. Comment faire ? La proposition de Microsoft est de rajouter un élément meta, qui donnerait quelque chose comme :

<meta http-equiv="X-UA-Compatible" content="IE=8;FF=3;OtherUA=4" />

Après avoir lu l'article Beyond Doctype, je me suis dit que ça n'était pas forcément une mauvaise idée. Et puis j'ai commencé à lire d'autres articles, et là j'ai déchanté, pour plusieurs raisons. Ca va me prendre du temps de tout décanter, et il va falloir en discuter entre développeurs, mais en gros, ca va contre la notion de standard unique d'une part, et ça donne à Microsoft un avantage énorme, qui est que seul eux connaissent les bogues de leur différents moteurs de rendu. En plus, c'est un cauchemar en terme d'implémentation. Robert O'Callahan explique cela très bien.

Même au sein du WaSP, ça rue dans les brancards : Anne van Kesteren (Opera, ancien contributeur Mozilla Europe, auteur de HTML 5 differences from HTML 4, membre du WaSP) s'étrangle : "the Web Standards Project as a whole was not aware of this until publication on A List Apart". Un billet politiquement correct du WaSP explique :"Like many of you, many of us will (and do) have our own concerns about this and what it could mean for the web if enacted". Ca serait dommage que Microsoft réussisse à faire exploser le WaSP ! Molly enfonce le clou, pas tant sur la solution technique que le choix de Microsoft de faire tout cela en cachette.

Quelques liens :

Comité de direction d'hier à la Société Générale, où l'on parle de Jérôme Kerviel

Le texte ci-dessous m'a été envoyé par email. J'ignore totalement l'identité de l'auteur. J'ai trouvé ça tellement bon que je le publie tel quel. Si l'auteur se sent floué et souhaite que je le retire, ça sera volontiers.

- Bon, les gars, on déconne, on déconne, mais on s'éloigne des vrais problèmes. Qui veut un calva ? J'ai du 80 ans d'âge que je fais venir directement de la ferme. Une rareté.

- Qui a pris les cigares ? Jean-Eudes, faites pas le rat, renvoyez les havanes par ici.

- Messieurs ! Quand vous aurez fini de vous torcher, on en reviendra au sujet du jour. Où est Roger ?

- Aux toilettes, monsieur le président, il a du mal à digérer la purée de céleri.

- Bon, puisque notre directeur financier est malade, je vais moi-même rentrer dans le sujet. Peuf... Peuf... (il allume un cigare). Messieurs, comme je le disais, l'heure est grave. Merci pour le calva, Pierre-Henri. Les calculs faits par ma stagiaire cette nuit montrent que nous avons perdu entre 5 et 9 milliards par la faute de ces gros ploucs d'amerloques.

- Font chier, ces yankees. On ne peut plus faire confiance à personne !

- Silence, Charles-Edouard ! Il est trop tard pour nous lancer dans une analyse de risques approfondie. La question du jour est : qui va porter le chapeau ?

Silence général. Tout le monde se regarde bizarrement.

- Non, ne vous inquiétez pas, on n'en est pas encore à foutre des cadres dirigeants à la porte. Le plan social, on le fera sur les guichetiers, faut pas que déconner. Non, mais sérieusement, faut trouver un clampin à faire dégager rapido. De préférence, un qu'aucun d'entre nous ne connaît, histoire de dire qu'on n'était pas au courant.

- Oui, monsieur le président, mais qui ?

- Je sais pas moi, je suis pas là pout tout faire, non plus. Y a personne que vous voulez virer ? Un trou de balle, un minus, mais avec une bonne gueule de psychopathe, qu'on pourrait montrer à la télé en disant "tout est de sa faute" ?

- Oui, comme les anciens hébreux chargeaient un bouc de leurs péchés avant de l'envoyer dans le désert...

- Charles-Hubert, vous nous les pétez menu avec vos histoires de cureton. C'est pas parce que vous avez passé 15 ans chez les jèzes qu'il faut la ramener à chaque codir. La dernière fois, c'était Saint-Paul à Damas pour illustrer le moment où Bernanke a compris qu'il était dans la merde, et la prochaine fois, vous nous faites quoi ? Sodome et Gomorrhe ? Le Déluge ? Allez, on y va, on me donne un nom.

- Mais, président, on ne les connaît pas, les noms des collaborateurs. On leur parle à peine, et encore, seulement pour les engueuler.

- Bon, OK, je vois, c'est encore moi qui vais tout faire. Pierre-Matthieu, passez-moi votre portable. Le trombi de la boîte, il est où ?

- Ici, monsieur le président.

- Putain, ces tronches de tarés qu'ils ont ! Eh, aux RH, vous avez jamais pensé à donner des consignes, genre "éviter d'embaucher des demeurés" ? Bon, on va pas s'en sortir, je clique au hasard... Tiens, celui-là, Bernard Hurningh, vos en dites quoi ?

- Il est conseiller clientèle à Dôle, monsieur, personne ne croira jamais qu'on a perdu 5 milliards à cause de lui.

- Même en magouillant avec la Suisse ?

- C'est plus ce que c'était, monsieur, la Suisse. Le secret bancaire n'est même plus garanti, ils seraient foutus de nous prouver qu'on raconte des craques.

- Mouais, va falloir taper dans le lourd. Celui-là, Marc Brice, à votre avis ?

- Directeur financier d'une sous-filiale spécialisée dans le prêt agricole, monsieur. C'est la bourse qui craque, pas le marché du purin.

- Faites le malin, Jean-Edouard, foutez-vous de ma gueule. Bon, celui-là, il a une vraie tronche de vainqueur. C'est mon dernier mot, vous vous sortez les doigts du cul et vous me le mouillez à mort. Jean-Gui, en tant qu'ancien membre du cabinet de l'Elysée sous Mitterrand, les barbouzeries, ça vous connaît, non ?

- Oui, on peut magouiller un peu le système informatique, histoire de faire croire qu'il nous a truandés. Faites voir le nom ?

- Kerviel, Jérôme Kerviel. Encore un de ces petits merdeux qui croient qu'ils vont devenir riches parce qu'ils passent des ordres de bourse toute la journée sur leur écran. On dirait des hamsters sous acides, ces branleurs. Allez, celui-là paiera pour les autres.

- Mais, monsieur, 5 milliards sur le dos de ce trou de balle, personne n'y croira jamais !

- Je vous signale, mon petit Charles-Edouard, 80% des français se sont déplacés il y a un peu plus de six mois pour départager une dinde hystérique, et un velléitaire complexé par sa taille, alors vous savez, le sens critique de ces glandus... Bon, on y va. Plan média, bidonnage informatique, communiqué de presse, plan social en backup, je veux tout ça sur mon bureau demain matin. Et vous me supprimerez le coupon de cette année, ça fera les pieds à ces connards d'actionnaires. Quelqu'un reveut du champ', on va se saouler la gueule pour fêter ça...

jeudi 24 janvier 2008

En vrac

Après une dizaine de jours franchement intenses (visite de plusieurs collègues américains, dont John Lilly), les choses reprennent gentiment leur cours. Voici donc une compilation de liens pour mes lecteurs affamés, avec une bonne nouvelle : je devrais pouvoir bloguer un peu plus à l'avenir et faire de vrais articles, avec des morceaux de réflexion dedans, en tout cas plus que par le passé.

mercredi 23 janvier 2008

Le rapport Attali, le logiciel Libre et les standards ouverts

Je viens de tomber sur un article fascinant de Bertrand Lemaire, Rapport Attali : le numérique en première ligne pour la croissance par l'innovation. L'essentiel vient en page 2 :

Dans les « 20 décisions fondamentales » qui résument le rapport, le quart concerne directement le numérique : intégration de l'informatique dans les savoirs fondamentaux devant être maîtrisés à la sortie de l'école primaire au même titre que l'écriture ou le calcul (reprise de la décision 2), redonner des moyens pour placer la recherche informatique française au premier rang mondial, création de dix pôles d'enseignement supérieur de rang mondial autour de dix campus à la fois physiques et virtuels (reprise de la décision 24), création de dix « villes nouvelles » baptisées Ecopolis associant développement durable et TIC, déploiement immédiat du haut débit pour tous (achèvement voulu en 2011) et préparation du très haut débit pour tous pour un achèvement en 2016 (reprise des décisions 49 à 52, la décision 61 concernant l'octroi de la quatrième licence UMTS), création d'une bourse Internet des logements pour faciliter la mobilité géographique des travailleurs...

Mais le meilleur reste à venir :

Les décisions 53 et 54 visent à renforcer la labellisation et la normalisation des produits, rendant le respect des normes ISO obligatoire dans les appels d'offres (Microsoft appréciera, là encore, le petit cadeau fait à OpenXML...).

C'est énorme et bien vu ! Mais attendez :

Le logiciel libre est l'objet de la « décision 58 » : objectif de 20% minimum de logiciels libres dans tous les développements publics, statut fiscal de mécénat en compétences pour tous les développements reversés par une entreprise à une communauté du logiciel libre...

C'est vraiment un "rapport de rupture" qu'on voit là. J'attends de pouvoir m'y plonger entièrement pour me faire un avis, mais on est là dans une perspective très intéressante...

mardi 22 janvier 2008

Ten freaking years!

Mozilla's 10th anniversary

I vividly remember what happened 10 years ago, on January 22nd, 1998[1]. Netscape announced that its browser source code was going to be available on the Net, calling it a bold move to harness creative power of thousands of Internet developers. It did certainly take some time to get there. It included, in no specific order, blood, tears, massive lay-offs, short nights, relentless dedication from volunteers and Netscape (then Mozilla) employees, skunk work, junk food (Denny's, anyone?), soda and long hours of coding so that the Web stays open.

10 years ago, I was spending all of my energy trying to explain to many people, ranging from the Netscape salespeople to the members of the European press what this actually meant. What "Open-Source" and "Free Software" meant. At the time, people focused on the price issue, as this was much easier to understand than what "opening the source code" meant. Like I discussed with John earlier today, 10 years later, things have not really changed. People mostly don't get it still.

10 years ago, Netscape did something that has changed the way people think about developing software. It had to: how a small company could compete against an 800-pound gorilla engaged in illegal tactics?

For years, people thought that Mozilla was doomed, and that nothing would ever come out of this effort. Even many people inside Netscape (then AOL) thought there was no chance that we could pull it off.

Fast-forward to 2008... Firefox has more than 150 million active users in the world. It is showing in many different ways that people care about having the Internet open. It's showing that Open Source (and Free Software) works and can produce easy-to-use products that people want to use. It's showing that thousands of volunteers around the world can produce a tool available in 44 languages, used to access the amazing "thing" that is the Web, ranging from Wikipedia to Amazon.com. And believe me, it is nothing short of incredible to see in action such a diverse and highly motivated community doing what it takes to make the Mozilla project a success. I'm truly blessed to be working on Mozilla, working with so many talented people. 10 years after, I'm still as excited as the first day, so I have decided that I'll be blogging all year long about this event and the history of Mozilla. I encourage each of you, dear readers, if you have memories, to tag them with mozillaturns10, on your blog or on flickr (or any other memory-sharing tool).

"Bold move", said the Netscape press release. Indeed. But that's probably a too weak expression to describe the Mozilla adventure, but I'll stick with it until I find something better that fully encompasses what Mozilla is about.

Notes

[1] And not only because my son Robin turned 1 on that day. Happy birthday Robin!

samedi 19 janvier 2008

Le fonctionnement du projet Mozilla (2/2)

Voici la suite (et fin) de l'interview réalisée par Thibault et Trang, de l'UTC. Vous pouvez revenir à la première partie.

3) Qui propose des améliorations (à Firefox) ? Notamment, comment sont nées les idées des onglets et des extensions? Et qui décide des nouvelles fonctionnalités à intégrer dans les nouvelles versions du navigateur? Un vote au sein d'un groupe décisionnel, un vote auprès des utilisateurs...?

Le problème n'est pas simple, c'est le moins que l'on puisse dire. Je vais revenir en arrière, si vous le permettez. Avant Firefox, il y avait la Suite Mozilla, dont la version 1.0 est sortie en juin 2002. C'était typiquement le genre de logiciel développé par les ingénieurs pour les ingénieurs. Il était puissant, avec des tas d'options, des centaines de préférences qu'on pouvait changer, avec plusieurs modules, dont le navigateur, le client de messagerie, un client IRC et un éditeur HTML. Coté interface, c'était franchement touffu, donc perturbant pour un utilisateur lambda. Et puis pour vraiment en tirer parti, il fallait aussi utiliser le module de messagerie, ce qui implique une migration souvent rebutante pour l'utilisateur. Au final, la Suite Mozilla n'a attiré que quelques millions d'utilisateurs, ce qui représente que 2 ou 3% du marché. La complexité de ce produit provenait en grande partie du fait que quiconque pouvait rajouter une fonctionnalité au logiciel.

Pour Firefox, une toute petite équipe a décidé de changer radicalement de méthode et de refuser le consensus. Le feedback était accepté, mais dans les forums, où il était souvent ignoré. Ensuite, l'équipe a décidé de retirer des fonctionnalités, ce qui est très inhabituel, en vue de simplifier l'interface utilisateur de façon drastique. Enfin, un mécanisme d'extension a été créé, de façon à ce que chacun puisse rajouter une fonctionnalité manquante sans avoir à l'imposer à tous les utilisateurs. C'était aussi une façon bien pratique de répondre aux critiques quand on refusait d'intégrer une fonctionnalité : "ca ne sera pas dans Firefox, mais vous pourrez créer une extension qui répondra au besoin". Cette nouvelle approche, orientée vers la simplicité et l'élégance, a porté ses fruits, puisque Firefox est aujourd'hui utilisé par plus de 120 millions d'utilisateurs réguliers.

Dans la lignée de cette nouvelle approche, nous sommes très attentifs à ce que les fonctionnalités rajoutées soient utiles à tous et en rendent pas l'utilisation de Firefox plus complexe. Souvent, les fonctionnalités sont créées par les contributeurs sous forme d'extensions, ce qui permet de tester des concepts sans interférer avec une version destinée au grand public. C'est le cas par exemple de "Session Restore", qui fait qu'après un plantage de l'ordinateur, on retrouve toutes les fenêtres et onglets, ainsi que leur contenu, comme si rien ne s'était passé. En fait, la communauté utilise le mécanisme d'extension comme un laboratoire virtuel de R&D. Ce qui est utile à tout le monde est réécrit et intégré dans Firefox. Ce qui est utile à une minorité reste sous la forme d'extension.

4) Combien de développeurs travaillent sur le projet (combien sont rémunérés, combien travaillent bénévolement, si vous avez une idée)? Est-ce que le fait de travailler sur Firefox est pour les développeurs bénévoles une manière de valoriser leurs compétences, de se faire connaître, et sert de tremplin vers un emploi rémunéré?

Il y a actuellement environ 120 employés dans le monde, pour des dizaines de milliers de contributeurs, à des niveaux très variables. Plusieurs centaines de personnes contribuent occasionnellement du code, et environ 38% du code de Firefox provient de contributeurs qui ne sont pas employés. Mais il ne faut pas oublier les testeurs, les localiseurs (du site et de Firefox), ceux qui animent les forums d'aide et publient des articles (comme Geckozone pour les francophones), et tous ceux qui font la promotion de Firefox, de Thunderbird et les logiciels Libres.

Les motivations des bénévoles sont très variables et évoluent au cours du temps, en fonction des tâches qu'ils peuvent effectuer. C'est souvent récréatif et valorisant de savoir qu'il y a un peu de soi dans un logiciel téléchargé près de 500 millions de fois en 3 ans. Certains le font pour sauvegarder leur culture (je pense aux localiseurs qui traduisent le logiciel en Basque ou Catalan, par exemple), et c'est aussi un formidable moyen d'apprendre de nouvelles choses techniques, de relever des défis technologiques aussi. Et puis c'est une aventure humaine : même si je ne contribue pas de code à Mozilla, j'ai un respect immense pour tous les membres de la communauté, de Mitchell Baker (Chairman de Mozilla) et Brendan Eich (Inventeur de JavaScript et CTO) au plus humble. C'est quelque chose qui se vit de façon électronique et dans la vraie vie, quand on se rencontre dans des conférences et qu'on partage un verre pendant une conversation enflammée sur des détails techniques avec des gens brillants qui partagent leur travail et la même passion pour un produit et une mission : promouvoir le choix et l'innovation sur Internet.

Pour ce qui est d'être un tremplin pour un emploi rémunéré, c'est certain qu'être bénévole est une façon de démontrer son savoir faire. La plupart des Européens qui sont payés par Mozilla sont des gens qui ont travaillé de façon bénévole et sont sortis du lot grâce à leur talent et à leur comportement au sein de la communauté.

En vrac

jeudi 17 janvier 2008

En vrac

En vrac, en direct d'un hotel à coté de l'aeroport de Roissy (super poétique comme coin ;-) ) ou nous faisons une réunion des équipes marketing monde.

mercredi 16 janvier 2008

A propos d'Opera, de Microsoft et de la Commission Européenne

Ce matin, Les Echos ont publié une interview du sympathique Jon S. Von Tetzchner, CEO d'Opera Software, intitulée Firefox peut se joindre à notre plainte contre Microsoft[1]

Firefox peut se joindre à notre plainte contre Microsoft, explique Jon S. Von Tetzchner

Quelques réflexions rapides suite à cette interview :

  • Oui, Microsoft est coupable d'abus de position dominante et de violation de la loi anti-trust. Il n'y a aucun doute la dessus...
    • Je l'ai vécu chez Netscape, où je suivais l'affaire jour après jour. J'en ai gardé un goût amer. IL faudra un jour que j'écrive tout cela...
    • Mes camarades de Netscape et moi même avons été licenciés à cause de cela, dans la foulée d'un accord amiable entre Microsoft et AOL/Netscape. Non, le chômage n'est pas une expérience enthousiasmante...
  • Oui, la concurrence est indispensable sur le marché des navigateurs. C'est bien pour cela que la mission de Mozilla, c'est "promouvoir le choix et l'innovation sur Internet". Eliminer la situation de monopole (et pas la société monopolistique), c'est notre raison d'être.
    • En 1999, dès que Microsoft a pensé qu'ils allaient avoir une situation de monopole, ils sont passés en roue libre. 1999, c'est la sortie d'IE 5.5. 2001, celle d'IE 6. Et ensuite, plus rien pendant 5 ans, jusqu'à ce que le succès de Firefox les pousse enfin à l'action. Ca n'est que fin 2006 qu'on a vu sortir IE 7, pâle copie de Firefox en termes de fonctionnalités, sans les extensions, avec une sécurité moindre, et trop peu de progrès en termes de support des standards. "Avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités", disait l'Oncle Ben. Microsoft a de grands moyens, mais n'a pas su ou voulu faire face à ses responsabilités, jusqu'à ce qu'on le force à le faire.
  • L'abus de position dominante a été mauvais pour Netscape, mon boulot et ma tension ;-) , mais surtout mauvais pour les utilisateurs de technologie, qui se retrouvent avec l'obligation d'utiliser un navigateur qui n'évolue pas, qui a eu des problèmes de sécurité à répétition et qui limite le développement de nouvelles fonctionnalités dans les sites Web. En bref, le monopole de Microsoft a été mauvais pour le Web et pour ses utilisateurs.

La grande question, c'est : est-ce que la régulation par les gouvernements est efficace ? Il y a deux grands exemples autour de Microsoft, et une remarque concernant les standards eux-mêmes :

  • Non, l'affaire DOJ vs Microsoft, où Microsoft a été condamné pour avoir abusé de son monopole sur les systèmes d'exploitation pour l'étendre sur les navigateurs, n'a pas fait avancer la chose. Aujourd'hui, Internet Explorer est toujours le seul navigateur livré avec Windows, ce qui lui donne un avantage certain par rapport à tous les autres, malgré sa médiocrité.
  • Non, le fait que la Commission Européenne ait forcé Microsoft à fournir une version de Windows sans Media Player n'a rien changé. Quand on vous donne le choix entre un système avec un lecteur media et le même logiciel sans le lecteur media, on prend celui avec, même si c'est mauvais pour la concurrence.
  • Non, je ne crois pas que la Commission Européenne puisse forcer un navigateur à respecter les standards[2], qui ne sont, dans le cas du W3C, que des recommandations.

Donc, à grand regret, je pense que que la régulation n'a pas fonctionné jusqu'à présent. Microsoft continue de faire levier sur Windows pour imposer des technologies qui sont néfastes à la concurrence sur le court terme et aux utilisateurs sur le long terme. Et pourtant, cela ne veut pas dire qu'il faille arrêter. Peut-être que ça finira par marcher, et je suis cette affaire avec attention. Pourtant, je pense que pour la petite structure que nous sommes, suivre Opera dans une bataille juridique serait dommageable à ce qu'on fait de mieux : un navigateur moderne et sûr, en logiciel Libre, respectueux des standards et utilisable par tous.

Et vous, chers lecteurs, qu'en pensez-vous ?

Notes

[1] Contenu malheureusement payant. Du coup, j'ai acheté la version papier, qui permet aussi d'emballer le poisson, allumer un feu de cheminée ou encore de redonner forme à des chaussures détrempées par les intempéries.

[2] Aucun navigateur ne respecte les standards à 100%. Safari/KHTML/Webkit, Opera et Firefox/Gecko/Mozilla sont largement devant IE7/Trident de Microsoft, mais aucun ne peut prétendre à la perfection...

mardi 15 janvier 2008

Interview de John Lilly

J'ai trouvé via Matthew une très bonne interview audio de John Lilly, avec une retranscription pour ceux qui préfèrent l'écrit.

On y aborde quantité de sujets :

  • Comment John est venu à Mozilla
  • Ce qui fait que Mozilla est différent du reste du monde, quelque part entre éditeur de logiciels (Libres) et ONG
  • Les relations avec nos partenaires commerciaux, et comment d'autres organisations comme PCF (GetMiro.com) et Wikipedia sont concernés par ces questions
  • Firefox 3 (il a fait passer sa mère et sa grand-mère à la Beta :-D )
  • L'absence actuelle d'ouverture du marché mobile, et comment c'est en train de changer, et pourquoi Mozilla jette ses forces dans la bataille
  • Le projet Weave et l'initiative DataPortability.org
  • Ses inquiétudes pour l'avenir : censure et solutions propriétaires
  • Pour conclure, la fonctionnalité de Firefox 3 qu'il préfere : la nouvelle barre d'URL (comme moi :-)

En vrac

  • Bruxelles ouvre deux enquêtes sur Microsoft Office et Internet Explorer. Citation amusante de ZDNet : "L'ouverture des enquêtes « n'implique pas que la Commission a des preuves d'une infraction », précise le communiqué de l'exécutif européen. " Quand on sait que Microsoft a été condamné par la justice américaine pour violation de la loi anti-trust exactement dans ce contexte, on ne peut que ricaner :-D
  • Le code source de SimCity est libéré et LinuxFR écrit "Les plus anciens d'entre vous sont peut-être pris de nostalgie quand on leur parle du jeu SimCity". Encore une preuve que je suis un vieux con ! ;-)
  • Dingue ! InfoWorld a maintenant une section Sauvez XP sur son site... Ils y vont carrément : pétition, concours de vidéo, etc... Vista est-il donc si mauvais que cela? D'après eux, oui
  • 50 choses apprises en 50 ans, une liste partielle sans ordre particulier. Via Laurent. juste un exemple : "The most valuable thing to have is a good reputation, and it’s neither hard nor expensive to acquire one: Be fair. Be honest. Be trustworthy. Be generous. Respect others." / "La chose la plus précieuse que l'on a, c'est sa réputation. Elle n'est pas difficile à obtenir, ni coûteuse : soyez honnête. Soit fiable. Sois généreux. Respecte les autres." Une autre pour la route : "Keeping perspective is the greatest key to happiness. From a distance, even a bumpy road looks smooth." / "Savoir prendre du recul est une des grandes clés du bonheur. Vu de loin, une route défoncée a l'air plane".
  • Miro passe en version 1.1. Si vous ne l'avez pas encore, téléchargez Miro ;
  • Gendarmerie et logiciel Libre : 2 millions d'euros d'économie par an. (Sans compter leur migration à Firefox et Thunderbird sur 95 000 boites aux lettres). Pendant qu'on parle de la Gendarmerie, certains commentaires de l'article se demande pourquoi les gendarmes sont passés aux applications Libres. Ce qu'il ressort de mes discussions avec eux, ce sont les arguments suivants :
    • Economie de licences. 2 millions d'euros par an, c'est beaucoup, surtout dans le cadre d'un service public sous pression budgétaire ;
    • Respect des standards (ODF dans le cas présent). Indispensable pour la pérennité des données et l'interopérabilité avec les autres services publics
    • Indépendance technologique vis à vis des fournisseurs en général (pas de Vendor Lock-In), surtout quand ils sont d'un pays étranger et qu'on travaille à la sécurité nationale.

lundi 14 janvier 2008

Mozilla : un peu d'histoire (1/2)

Deux étudiants de l'UTC, Thibault et Trang, effectuent une étude sur Firefox et Mozilla. Ils m'ont demandé de répondre à une série de questions dans ce cadre. J'ai pensé que les réponses intéresseraient les lecteurs du Standblog. Les voici donc, en deux temps :

1) Comment avez-vous entendu parlé du projet Firefox et qu'est-ce qui vous a poussé à créer Mozilla Europe?

En fait, je travaillais chez Netscape quand, fin 1997, l'éventualité d'ouvrir le code source a été discutée. J'ai été immédiatement séduit car j'étais déjà utilisateur de logiciels Libres, dont Emacs (de Richard Stallman) depuis plusieurs années. J'ai fait campagne à l'intérieur de Netscape pour libérer le code source et expliquer le modèle du logiciel Libre, un concept largement inconnu alors. Je me servais alors d'un rapport devenu fameux, écrit par Frank Hecker. Ensuite, j'ai participé bénévolement de 1998 à 2001 au projet, en donnant des conférences, et puis en 2001, on m'a proposé un poste, toujours chez Netscape, de Technology Evangelist pour l'Europe. Je travaillais alors sur les standards du Web et leur promotion auprès des développeurs Web. (J'ai alors monté le StandBlog, un blog sur les standards, et c'est à cette époque je j'ai aidé au lancement d'OpenWeb).

En 2003, juste après l'accord "amiable" avec Microsoft (qui a donné 750 millions de dollars à AOL), AOL/Netscape a licencié tous les employés qui travaillaient sur le projet Mozilla, dont mes collègues européens et moi. Conscients que Mozilla, alors totalement inconnu du grand public, avait un potentiel énorme, nous avons monté bénévolement Mozilla Europe au second semestre 2003. L'association a été annoncée quand son site Web était prêt, en février 2004. Nous savions alors que Firefox (à l'époque appelé Phoenix puis Firebird) était dans les cartons, et nous espérions beaucoup de sa sortie, à juste titre.

2) Firefox est maintenant un navigateur connu auprès de tous les internautes.

J'aimerais bien, mais nous n'en sommes pas encore là :-D

Comment s'est effectuée la promotion du navigateur pour en arriver là?

C'est la conjonction de plusieurs choses :

  1. nombreux étaient les utilisateurs avancés, dont les développeurs Web, qui étaient extrêmement frustrés par l'attitude de Microsoft qui avait abandonné Internet Explorer (IE), lequel avait les problèmes de sécurité que l'on connait. Tout le monde espérait une nouvelle version qui n'arrivait pas, et ce fut Firefox qui répondit à leurs attentes.
  2. Firefox a été un meilleur logiciel que son concurrent dès la première version. Facile à utiliser, avec une migration aisée depuis IE, avec la possibilité de revenir sur IE à tout moment si on le souhaitait.
  3. une communauté de passionnés qui a assuré la promotion de Firefox dans le monde entier, fédérés par le site SpreadFirefox.com et des communautés locales. Tous comprennent l'importance qu'il y a d'avoir un accès au Web sécurisé, facile et personnalisable.

vendredi 11 janvier 2008

En vrac

Autoportrait dans un restau espagnol

Autoportrait dans un restau espagnol

  • Il y a quelques jours, Henry Blodget disait que Mozilla devrait introduire Firefox en bourse pour 4 milliards de dollars, mettre de la pub sur la page d'accueil... J'ai éclaté de rire en lisant pareille absurdité. MozillaLinks écrit l'article que je n'ai pas eu le temps d'écrire et titre Introduction en bourse de 4 milliards de dollars, et puis je me suis reveillé. En substance, entre Netscape qui vient de mourir de ce prescrit Blodget et le fait qu'il est évident qu'un fork de Firefox apparaîtrait à la première bourde, c'est évident que Blodget ne boit pas que de l'eau... La première suggestion qu'il fait, c'est mettre une pub sur la page d'accueil de Firefox !!! A lire !
  • Bugzilla 3.0.3 est disponible en français ;
  • Bruce Schneier à propos du partage de Wifi, qui félicité FON.com en passant ("It's a really clever idea") ;
  • Encore un clou dans le cercueil des DRM pour l'audio : Amazon va vendre de la musique de chez Sony sans DRM ;
  • Pas très malin, mais tordant : Gizmodo éteind tous les écrans du salon CES de Las Vegas avec une telecommande universelle. C'est quand même l'horreur pour le mec de Motorola, sur qui ils se sont acharnés. Mise à jour : il y a une version française ;
  • Anecdotique : Tristan Nitot about Evangelism and word of mouth, une video de Jeremiah Owyang de chez Forrester, prise lors de mon dernier passage à Mountain View. On voit bien que je subis le décalage horaire !
  • Après Acid2, voici Acid3 (pas encore finalisé). John Resig en parle et explique en quoi Acid3 vise à démontrer le support du DOM et de JavaScript ;
  • Aïe ! Mitch Kapor abandonne Chandler après 6 ans. Hank Williams explique pourquoi. Rappelons que ça fait 6 ans que Mitch Kapor soutient ce projet Libre, sans qu'une version 1.0 soit sortie. Deux explications sautent aux yeux : pas de communauté d'une part, et le fait que ce genre de fonctionnalité est souvent proposée par des applications en ligne (agenda et webmail) ;
  • De grands progrès ont été faits sur Firefox 3 et intégration avec GNOME. Michael John Ventnor le démontre dans The Fox and the Penguin. Je suis sûr que les adeptes de GNOME vont adorer :-D
  • Je crois qu'il va falloir que je fasse une catégorie sépciale "malversations des réseaux sociaux" si ça continue... Doostang.com, concurrent de LinkedIn.com (qui est sérieux, lui) vous demande le mot de passe de votre compte Webmail (Gmail ou autre) et en profite pour spammer tous vos contacts en votre nom !!!! Bref, Doostang.com est à éviter comme la peste, et si vous recevez une invitation d'un ami à ce réseau, sachez qu'il y a de très fortes chances pour qu'elle ait été envoyée à son insu... ce qui est scandaleux.
  • J'avais déjà parlé des .net Awards en Angleterre, où Firefox a remporté le prix du meilleur logiciel libre de l'année. Myspace est choisi "Infamie de l'année", aux cotés d'Internet Explorer, Windows Vista et Microsoft pour l'ensemble de son oeuvre. Merde alors, ici aussi ils jouent les monopoles ! ;-) Voir aussi TheNetAwards.com.

jeudi 10 janvier 2008

De l'avenir de Facebook et de nos données personnelles

Voici un extrait remanié d'une discussion par messagerie instantanée avec un de mes contacts journalistes qui a requis l'anonymat :

Lui : A propos de Facebook, j'ai prévenu mes "contacts" que j'allais couper le compte bientôt... Tu te rends compte si ca fait la même chose que Second Life !!! Dis, tu en entends encore parler de second life toi ?

Moi : ah non, non !

Lui : nous ca fait au moins 6 mois qu'on a pas reçu de communiqué d'agence disant "marque truc bidule a lancé son espace second life" ! Si ça c'est pas une belle petite bulle qui a pété...

Moi : en effet, Second Life a complètement disparu du radar médiatique et geekesque...

Lui : Facebook, si la bulle pète, je pense que nos données termineront dans une base d'un grand groupe de marketing interactif aux dents longues qui reprendra cet unique actif...

Moi : J'espère que tu as tort, mais j'ai bien peur que tu ais raison :-(

Lui : L'exemple Second Life est extraordinaire, et je le suis à titre perso avec grande attention. Un truc hyper lourd, cher, qui sert vraiment à rien si ce n'est s'amuser/divertir (perdre son temps?)... connaît ses heures de gloire durant quelques mois, allez disons 1 an. Les médias de la planète sont tous à fond dessus, c'est la révolution et d'un coup... PAF, plus rien ! Pour Facebook, les gens vont d'une façon ou d'une autre s'en mordre les doigts ;-)

Moi : ça ne te dérange pas que je reprenne notre discussion et que j'en fasse un billet ?

Lui : Mmmhh, je ne voudrais que tu me cites pas alors, pour rester neutre encore un temps ! :-)

Blackberry oxydé et irréparable chez SFR

Blackberry SFR Oxydation

Voici la suite de ma coûteuse mésaventure chez SRF avec mon Blackberry pour cause de prétendue oxydation. Déjà, j'ai été surpris par la quantité de commentaires à la suite de mon premier billet : 66 ! C'est probablement dans le trio de tête depuis 5 ans que je blogue, et c'est sans compter les dizaines d'emails personnels reçus sur ce sujet. De toute évidence, j'ai touché un point sensible... Les messages vont presque tous dans le même sens, qu'ils proviennent des utilisateurs ou des gens du métier et sont confirmés par ce qu'on trouve dans les forums sur le Net :

  • Les SAV (quelque soit l'opérateur) ont tendance à mettre un maximum d'appareils dans la catégorie "Irréparable à cause de l'oxydation" à tout bout de champ ;
  • L'oxydation n'est jamais couverte par la garantie, et seulement sur de très rares assurances ;
  • Les SAV mettent souvent "nombreuses rayures" pour se couvrir en cas de problème pendant le transport, même si l'appareil est en bon état.

Comme le remarque Ln2 dans un commentaire, je suis déjà 6eme dans une recherche Google sur les termes Blackberry SFR.

Mise à jour : alors que j'étais en train de relire ce billet, et suite à un appel au service client cette après-midi, j'ai été contacté par une certaine Cécile P. du service consommateur de SFR. Je vous tiens au courant de la suite des événements : une sortie honorable semble encore possible...

En vrac

Golden Gate Bridge vu du ciel, coté San Francisco

Golden Gate Bridge vu du ciel, coté San Francisco

  • L'arme secrete de Google : le logiciel Libre ;
  • Pour ceux qui veulent suivre l'actu Mozilla toutes les semaines et qui lisent l'anglais, il y a depuis quelques semaines about:Mozilla ;
  • Ca y est, c'est officiel, je suis à la fois un vieux con et une incongruité de la blogosphère : Le blogueur français est une étudiante de 26 ans, via Embruns ;
  • Passionnant : Comment l'iPhone a fait exploser l'industrie du mobile. Voilà ce que je rève depuis des années de voir arriver : "Manufacturers, meanwhile, enjoy new bargaining power over the carriers they've done business with for decades. Carriers, who have seen AT&T eat into their customer bases, are scrambling to find a competitive device, and they appear willing to give up some authority to get it. Manufacturers will have more control over what they produce; users — not the usual cabal of complacent juggernauts — will have more influence over what gets built." ;
  • L'ami Aurélien organise un WaSP café le 28 janvier prochain où l'on parlera progrès des navigateurs (avec votre serviteur) puis, aux choix : accessibilité, CSS ou JavaScript non obstrusif. Il reste assez peu de places disponibles, alors inscrivez-vous vite !
  • Une petite pensée amicale pour le personnel d'Air France : j'avais oublié mon appareil photo, mon iPod et mon beau casque audio à bord du vol SFO-CDG début décembre. Après quelques péripéties et autres angoisses, j'ai tout retrouvé ! La dame des objets-trouvés, enfermée dans son entrepôt sous douane de la zone Fret 4, en était toute surprise elle même :-D. Du coup, voici mes dernières photos aériennes ;
  • Un sujet qui me tient à coeur, mais je manque (encore) de temps pour le développer, c'est qu'on peut à tout instant et sans préavis se faire jeter d'un réseau social dans lequel on a mis tous ses contacts, ses photos, son blog et son email... Robert Scoble en a fait les frais, en tentant de récupérer de façon automatisée les adresses de ses contacts. Bien mal lui en a pris :

Join us in Brussels for FOSDEM!

The next Mozilla get-together will take place like every year in Brussels, in the FOSDEM's Mozilla room, on February 23 and 24.

There is a Fosdem 2008 Wiki page where you'll find more information.

FOSDEM is actually 2 events in one. First it's probably the largest Free Software and Open Source event in Europe, and it's totally free (of charge). It's messy, crowded, nerdy, fun and full of serendipity.

Fosdem 2005 main track

The main track room, photo by Anna Bialkowska, CC-BY-NC-SA

Second, Most large FLOSS projects (like Mozilla) have rooms there, where their contributors meet and work for 2 days. These rooms are open for everybody, so it's nice to meet in person with other contributors, but also engage with people working on other projects.

The Mozilla Developer room at Fosdem 2006

The Mozilla Developer room at Fosdem 2006, photo by Paul Kim, CC-BY-NC-SA

Oh, and if you need an additional justification, you can just pretend that you'll visit Brussels and will do some beer-tasting. Brussels offers many samples...

Mozilla beer tasting on Friday night

Mozilla beer tasting on Friday night, photo by Martin Creutziger, CC-BY-NC-SA

Now that you, dear reader and Mozilla contributor, are totally convinced that you should go to FOSDEM, you should register yourself on the Mozilla room Fosdem 2008 wikipage. Should you be interested in getting sponsorship to get there (travel and hotel), please say it so in the Wiki and contact Anne-Julie Ligneau (ajligneau -at- mozilla-europe.org) about this, and we'll see what we can do for you. Of course, we're looking for people to do some talks in the Mozilla room, so if you feel that you could share some knowledge with fellow mozillians, please get in touch with Brian King, (brian -at- mozdev.org), as Brian has a few slots available. See you in Brussels!

mercredi 9 janvier 2008

Jane Finette has got a blog!

Yes, I know, she just wrote a single post for now, but I'm very excited to know that I'll be able to read Jane's prose about Mozilla, marketing and Europe!

Jane Finette's blog is for now less than one day old, but I already encourage all of my English readers to subscribe to Jane's RSS feed right now.

Private message to Jane: I know it's easy to get a blog, but it's much harder to keep feeding it over time. So don't get it wrong, this post is not just a warm welcome to the Mozilla blogosphere, it's actually peer-pressure so that you keep posting! ;-)

Changement à la tête de Mozilla

La grande actu du jour (voire de la veille, je suis à la bourre), c'est que Mozilla nomme John Lilly en tant que Président Directeur Général. Il y a une FAQ pour ceux qui veulent en savoir plus.

En substance, John a vu ces dernières années ses responsabilités augmenter, et il a (brillamment) démontré qu'il savait se montrer à la hauteur. Du coup, il était quasiment CEO de fait, alors qu'il portait un titre de COO. L'annonce officialise un état de fait, ce qui est assez courant chez Mozilla : la progression dans la hiérarchie, du fait de notre structure méritocratique[1] se fait a posteriori. Je travaille quotidiennement avec John, et je dois dire que je suis impressionné par sa capacité à structurer et diriger l'organisation (entre autres, de la faire passer d'une quinzaine d'employés à Mountain View à plus de 120 dans le monde sans la dénaturer). J'admire aussi Mitchell (mais là, je ne suis plus objectif depuis longtemps, je suis même un vrai fanboy) du fait qu'elle sache passer la main à quelqu'un de plus efficace qu'elle dans un Mozilla qui a changé de taille. On dit souvent que dans un projet Libre, le leader doit trouver un remplaçant quand il quitte le projet. Non, Mitchell ne quitte pas Mozilla (elle reste même employée à plein temps et a annoncé ce à quoi elle voulait s'attaquer sur son blog). Mais je crois qu'un leader doit passer la main à quelqu'un de plus efficace que lui (ou elle) et ne pas chercher à s'accrocher au fauteuil. C'est David Ascher, le patron de l'entité qui gère Thunderbird, qui a le mot de la fin, quand il écrit : nouveaux titres, même personnes. Ce à quoi j'ajouterai : "même stratégie".

Ils en parlent

(Section susceptible d'être modifié au fil de l'eau)

Notes

[1] C'est celui qui démontre ses capacités qui est choisi par ses pairs pour diriger, chez Mozilla.

En vrac

  • Rigolo : Netscape 0.9 Beta. On notera que des développeurs listés à l'époque, Dan Mosedale est toujours chez Mozilla :-D ;
  • Rigolo (ou pas) Sex tape de Presse-Citron et Embruns.net, avec votre serviteur en guest-star ;-)
  • Attention, flamebait : Apple is Killing Linux on the Desktop. Malheureusement, ça n'est pas tout à fait faux... Les chiffres de NetApplications sont à prendre avec des pincettes (en tout cas dans le domaine des navigateurs), mais les voici tout de même : Windows : 91,79% ; Mac : 7,31% ; Linux 0,63% (on parle ici des systèmes d'exploitation utilisés pour accéder au Web, ce qui fait que les millions de serveurs Linux de part le monde ne sont pas pris en compte) ;
  • Shit happens : un site non validé par Mozilla et réalisé par une agence extérieure a été publié sans validation par l'équipe marketing. Astrid Girardeau en parle. Le site a été fermé immédiatement, et le contenu (humoristique, mais avec des vrais chiffres) qui sera publié à nouveau sera bien sûr mis à jour, explique Paul Kim ; Mise à jour : finalement, le site ne sera pas publié, a décidé Paul Kim.
  • Microsoft passe à la vitesse supérieure pour imposer Silverlight. Comme aucun site digne de ce nom n'utiliser Silverlight (technologie propriétaire destinée à remplacer Flash dans les pages Web), Microsoft refait son site (l'un des plus visités au monde), et force l'installation de Silverlight pour accéder à certaines pages. Microsoft joue gros sur ce coup là... il faut dire que certains pensent que Silverlight est à deux doigts d'être oublié. Franchement, j'aimerais bien, mais j'en doute...
  • Il y a un truc que j'adore dans le Libre, c'est son coté Lego : on choisit des briques existantes, et on les ré-assemble à sa façon. Le dernier exemple en date c'est l'adaptation de Kiwix pour une version hors-ligne du Wiki d'Ubuntu-fr.org. Pascal en parle. La démo qu'il m'a faite hier était vraiment sympa.

samedi 5 janvier 2008

En vrac

jeudi 3 janvier 2008

Blackberry et SFR : qui se moque de moi ?

Qu'on me pardonne un rare coup de gueule sur le Standblog, mais ça soulage...

Ca fait 10 ans que je suis client chez SFR. Bientôt 11. Le genre de client pas chiant, pas forcément très grand consommateur[1], mais fidèle et qui n'a jamais eu d'incident de paiement. En juin dernier, je me suis décidé à prendre un BlackBerry à la place de mon Motorola RAZR V3. Bien sûr, l'iPhone se profilait à l'horizon, mais je n'avais pas envie d'attendre. J'ai donc pris un BlackBerry 8800 à la boutique SFR des champs élysées, à Paris. Plutôt un bon téléphone, avec mon agenda et mes contacts synchronisés avec mon Mac (moyennant un logiciel payant supplémentaire, judicieusement nommé Missing Sync.

Bon, le Blackberry, coté interface, ça a un coté "pays de l'Est d'avant la chute du mur" (surtout avec le thème fourni par SFR), ça n'est donc pas très fun, mais ça a le mérite de fonctionner. Le navigateur Web est pourri et instable, mais c'est suffisant pour consulter Wikipedia (laissez tomber les applications avec JavaScript, c'est pas la peine). Bref, j'en était relativement content jusqu'à récemment, à part la molette qui refusait parfois de cliquer, avant que ça ne revienne à l'état normal.

Fin novembre, la molette s'est mise à délirer, à "cliquer" sans que j'y touche, rendant le téléphone très difficile à utiliser : il se met à envoyer des SMS vides tout seul, à m'empêcher de téléphoner, à refuser des appels quand ça sonne. Ca a commencé alors que j'étais en déplacement à l'étranger. Imaginez la frustration : le seul truc qui vous relie au bureau s'amuse à vous faire tourner en bourrique façon "caméra cachée" !

Du coup, je suis retourné là où je l'ai acheté pour demander à le faire réparer ou changer sous garantie. J'ai patienté près d'une demi-heure pour le déposer, près de 2 semaines pour une réparation, puis une heure d'attente pour le récupérer. Et là, le type au comptoir (sympa et vraiment embêté) m'annonce que le Blackberry est irréparable, suite à un problème d'oxydation. Je le regarde incrédule.

Vous voulez dire que mon mobile, que j'ai payé plusieurs centaines d'euros il y a 6 mois, je peux le jeter ?

La réponse se fait attendre... Il cherche dans son dossier, puis lâche :

Votre forfait Pro évolution n'offre pas d'assurance intégrée. Mais si vous voulez, on vend deux Sagem pour quelques dizaines d'euros...

Les bras m'en tombent ! Un problème d'oxydation ? Moi qui suis maniaque avec mon matériel, ils croient que je le lave à grande eau, mon téléphone ? Que je le mets le soir dans un verre à dents ? Sur le dossier, c'est marqué que mon téléphone a d'importantes rayures. Hein ? Mais c'est n'importe quoi (cf photo...)

Mon Blackberry 8800

Alors il paraît que SFR est le réseau numéro 1. Une chose est sure, en prenant ses clients les plus fidèles pour des cons, c'est pas dans le domaine du service client qu'ils vont péter des scores...

Et toi, ami lecteur, t'en penses quoi, de l'attitude de SFR ? Est-ce que SFR se fout de ma gueule en refusant de prendre en garantie un téléphone qui n'a que 6 mois ? Est-ce que je devrais contacter Blackberry pour leur parler de l'attitude inadmissible de SFR ?

Notes

[1] 60 EUR à 180 EUR par mois, suivant que je suis en déplacement à l'étranger ou pas.

Actu Mozilla

mardi 1 janvier 2008

Meilleurs voeux 2008

Plutôt que d'étaler ici des banalités (que je pense), voici deux photos, toutes simples, prises récemment. Bonne année 2008 !

Vague à Luc sur Mer, Calvados

La plage de Saint Aubin sur mer, Calvados, en hiver